Le 21 mai dernier, le syndicat Symbiote a été auditionné par la Commission d’enquête du Sénat portant sur l’évaluation de la politique publique en matière de rénovation énergétique. Représenté par Sylvie Charbonnier, Secrétaire générale du Symbiote, le syndicat a pu faire par des critiques – positives comme négatives – adressées à l’endroit des politiques publiques en matière de rénovation énergétique et plus largement de transition énergétique.
A notamment été évoqué le découragement des ménages et des entreprises face à l’instabilité quasi permanente des montants des aides. Le syndicat a demandé une homogénéité entre MaPrimeRénov’ et les CEE pour des rénovations globales et performantes au sens du Plan Energie Climat, de la loi et du Code de la construction, à savoir le niveau BBC.
Le syndicat milite pour qu’au niveau des CEE et de MaPrimeRénov’, soient imposés des combinatoires de travaux précalculés pour les 15 millions de maisons individuelles – à l’instar de ceux qui ont été proposés par l’association Passeport Rénovation à la DGALL et à la DGEC, validés et contrôlés par ces mêmes directions – car ils sont de nature à permettre des rénovations globales performantes, une bonne lisibilité et la simplicité du dispositif.
Le syndicat est également revenu sur le besoin d’une bonne évaluation technique des bâtiments réalisée par les entreprises en capacité de réaliser une telle mission, avec l’imposition ab initio d’une feuille de route prévoyant des combinatoires de travaux, par étapes.
Concernant le coût d’une rénovation globale et performante, le reste à charge pour les ménages est évalué entre 70 000 euros et 90 000 euros en fonction des régions et des surfaces à rénover. Le syndicat soutient qu’il faut en moins de trois étapes sur au moins deux ans afin de réaliser les travaux permettant d’atteindre l’objectif BBC. Symbiote constate que c’est à cette condition que les ménages, qui habitent dans leur logement, pourront supporter un tel investissement.
Concernant les financements, le syndicat a vivement critiqué le dispositif mis en place MaPrimeRénov et porté par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) dans la mesure où il en engendre une très grande précarité des entreprises. Certaines ont près de 8 millions d’euros de trésorerie en attente et les particuliers attendent jusqu’à 20 mois pour obtenir les remboursements escomptés. La situation est intolérable et ne permet pas d’atteindre les objectifs fixés.
Enfin, le syndicat a porté des propositions concrètes, en sus de l’amélioration de la règlementation en vigueur, afin de permettre espérer atteindre les objectifs, qui s’éloignent peu à peu, en matière de transition écologique. Aussi a-t-il porté le plaidoyer en faveur du recours à l’intelligence artificielle et notamment d’outils blockchainés.
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