Dans un article du JDD en date du lundi 24 avril, le Symbiote a pris la parole afin d’évoquer les difficultés rencontrées par les professionnels de la transition énergétique en matière de rénovation.
Alors que depuis le début de l’année, les propriétaires des habitations dont la consommation énergétique dépasse les 450Kwh/m2 ne peuvent les louer, force est de constater que le dispositif a des effets pervers, et singulièrement celui de la vraisemblable réduction drastique du nombre de bien disponibles à la location à courte échéance tandis que le marché locatif n’a jamais été aussi tendu.
En cause notamment le manque de main-d’œuvre et les retards de paiement des aides de sorte que les entreprises n’ont pas les moyens de répondre à la demande. Une autre explication est a trouvé dans les conséquences de la Covid. En effet, les entreprises déjà particulièrement sous tension du fait de cette crise sanitaire, n’ont pas pu mettre à jour leurs statuts, de sorte que l’examen de leur dossier a pris par effet de ricochet du retard. Aussi, en seulement une année le nombre de société reconnues garantes de l’environnement (RGE), label par ailleurs obligatoire pour réaliser des travaux de rénovation énergétique, a diminué, passant de 65 000 à 63 000.
Ont également été évoqué les problématiques engendrées par le dispositif de MaPrimeRénov’. Alors que les professionnels portent sans cesse à la connaissance de l’Agence national de l’habitat (ANAH) les difficultés qu’ils rencontrent, tout autant que les particuliers, une action collective a récemment engagé par ces derniers.
Sous le nom SOS MaPrimeRénové, des centaines de particuliers ont saisi en référé des dizaines de tribunaux administratifs (plus de 200 procédures ont été ouvertes). L’objectif ? Obtenir de toute urgence le paiement de la prime que l’ANAH avait accepté de leur accorder.
Cette action collective a pour mérite de mettre en lumière les limites du dispositif et notamment le défaut de perception de MaPrimeRénov’, la perception d’un montant inférieur de la prime en raison de la complexité des calculs effectués, qui fluctuent en fonction de la région, du nombre de travaux à réaliser et des revenus, lourdeurs administratives voire silence de l’organisme.
Pourtant, comme l’a évoqué Sylvie Charbonnier, Secrétaire générale du Symbiote « quand un particulier reçoit une prime dont le montant est moins élevé que prévu, il n’est plus en mesure de payer la facture. »