Cellule d’experts rattachée à Matignon, le Conseil d’analyse économique s’est penché sur la politique publique française de rénovation énergétique du parc résidentiel. Après analyse, il en tire plusieurs constats et formule des recommandations.
Concernant spécifiquement le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), les auteurs, Gabrielle Fack et Louis-Gaëtan Giraudet, respectivement chercheurs à l’Université de Paris Dauphine et à l’École des Ponts ParisTech et au Cired, estiment que celui-ci n’apporte pas de valeur ajoutée par rapport à un dispositif public de subventions. Aussi recommandent-ils de le remplacer par une contribution abondant directement le budget de MaPrimeRénov’.
Cette proposition, qui ne tient pas compte du fait que les CEE ne financent pas uniquement des travaux de rénovation énergétique dans le secteur résidentiel, s’inscrit dans une suite de propositions visant à réformer le dispositif. À ce titre, le pouvoir exécutif envisage la création d’une taxe de rachat d’actions pour financer la rénovation énergétique.
Ils proposent par ailleurs de sanctuariser le financement du « chantier du siècle ». Selon eux, les rénovations restantes du parc résidentiel devraient coûter près de 150 milliards d’euros, soit 6 milliards d’euros par an entre 2025 et 2050. Toutefois, ce chiffrage est en-deçà des besoins réels de sorte qu’ils estiment nécessaire de consacrer 8 milliards d’euros par an.
Retrouvez la note ci-après
Retrouvez également le communiqué de presse relatif à cette note :